Une urbansketcher?
Bonjour à tous! Je suis une urbansketcher car je réalise des croquis de mon environnement (sketches en anglais). L'objectif est de croquer ce qui me fait face, quel que soit le sujet ou le point de vue. Cette pratique permet de conserver un certain coup de crayon et de le faire évoluer, mais aussi d'expérimenter en permanence différents rendus et techniques.

Interesting in my work?

Intéressé par mon travail?
Send me your pictures if you want me to draw them. Your city, your house or your interior in an original drawing for you or your friends!

samedi 15 août 2015

WALKING ALONG THE ROAD

Pirey II, une dessinatrice suspecte

At Pirey, my village, I'm a suspicious urbansketcher



Toujours dans l'objectif de découvrir ce petit village de France, je me ballade à la recherche de points de vue intéressants. Mon regard se pose aujourd'hui sur la propriété de notre voisin qui
m'épie depuis sa fenêtre. Il dois vérifier si je ne suis pas en train de lui voler des fruits. Il est rassuré, recule, puis disparaît dans l'obscurité de son appartement.
Jusqu'à présent j'ai plutôt réalisé des sketchs en ville où j'ai pu constater que mon activité amusait les passants. Parfois, mes modèles fortuits se trouvent à une distance rapprochée, (à une table voisine sur la terrasse d'un café ou sur le siège opposé au mien dans un train par exemple). Leur premier réflexe est d'être gênés, ce qui est légitime, mais étonnamment jamais personne ne m'a demandé d'arrêter. Il est certes arrivé que des personnes soient venues voir mon travail, mais dès lors qu'elles l'ont jugé et compris, elles vaquent à leurs occupations. Parfois même, elle retournent à leur emplacement initial, me permettant ainsi de terminer mon dessin. Il est surprenant de constater à quel point le dessin, parce qu'il est réalisé par la main de l'Homme, paraît plus inoffensif qu'une photographie et surtout moins intrusif.
Malheureusement, aujourd'hui, mon travail n'intéresse personne. J'entends bien deux promeneuses chuchoter à mon sujet, si fortement d'ailleurs que j'ai envie de leur proposer d'augmenter leurs sonotones. Je ne peux toutefois pas le faire car arrivées à 5 mètres de moi, les voilà qui baissent la tête et elles n'ont soudainement plus rien à se dire... à moi non plus d'ailleurs, pas même un bonjour. C'est réellement dommage, car je comptais sur ma petite sortie pour faire quelques rencontres. À charge de revanche dirons-nous, I'll be back!
À 19h00, je plie bagages. Cela doit bien faire 3 heures que je suis assise sur ce petit muret toujours brûlant. Il fait en effet 37 degrés comme ce matin et certainement comme ce soir. Mon aquarelle sèche en quelques secondes et j'envisage presque de boire le verre d'eau qui me sert à diluer mes pinceaux. 

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